Après le segment des experts, les ministres de la Commission climat pour le bassin du Congo (CCBC) ont décidé du mode d’organisation et de fonctionnement de cette institution voulue par les chefs d’État et de gouvernement, le 19 mai à Brazzaville.
Auparavant, le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a ouvert la réunion des ministres de la CCBC. Il a signifié que le plan d’investissement, le mécanisme financier et le schéma de gouvernance du Fonds bleu pour le Bassin du Congo (F2BC), ainsi que le choix de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale pour héberger la ligne de financement du F2BC ayant été approuvés par les chefs d’État et de gouvernement de la CCBC et du F2BC, lors de leur deuxième sommet, le 30 septembre 2021, il est temps de passer à une nouvelle étape dans cette marche en avant qui a pour finalité l’opérationnalisation effective de la CCBC et de son outil financier, le Fonds bleu pour le Bassin du Congo.
Il a précisé que lors de la trente-cinquième session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) tenue le 6 février dernier à Addis-Abeba, l’assemblée générale a reconnu l’existence légale de la CCBC et soutenu sa demande d’accréditation auprès de l’UA en tant qu’organisation régionale. Ainsi donc, en tant qu’organisation régionale, la CCBC se doit de se doter de textes définissant ses attributions et les modalités de son fonctionnement. « Mon pays, le Congo, dont le chef de l’État assure depuis la conférence de Marrakech, en 2016, la présidence de cette commission, à la demande de ses pairs, a consenti, aux côtés des autres pays membres, des efforts tant politiques que techniques et financiers, pour parvenir aux résultats obtenus depuis lors, et il promet, en toute responsabilité, de s’acquitter, lui aussi, de sa contribution envers l’institution, dans les meilleurs délais », a déclaré le Premier ministre congolais.
Il a invité et encouragé les partenaires techniques et financiers ainsi que les investisseurs et toutes les parties prenantes à assurer une convergence des actions, des forces et des ressources autour des objectifs de la CCBC et du F2BC. « L’appui de tous est nécessaire pour l’opérationnalisation effective de la CCBC et la mobilisation des fonds destinés au financement du plan d’investissement du F2BC qui concourt au développement durable et à la promotion de l’économie bleue de ses pays membres », a-t-il poursuivi.
Des avancées incontestables dans la mise en œuvre des activités de la CCBC
Pour le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Maleye Diop, le Bassin du Congo, avec ses tourbières, sera sans nul doute le premier poumon écologique de la planète terre et la zone de séquestration de carbone la plus importante. La CCBC, a-t-il ajouté, est un instrument qui se traduit progressivement par la mise en place de ses structures de pilotage, qui permettront à la sous-région et à l’Afrique de contribuer de manière coordonnée à l’effort mondial de lutte contre les changements climatiques. Précisant que le bureau régional du Pnud Afrique est en train de formuler, en concertation avec les États, une offre régionale de services aux pays du Bassin du Congo pour mieux les accompagner dans leurs efforts de préservation et de protection de leur biodiversité et renforcer ainsi leurs efforts de lutte contre les changements climatiques et leurs contributions à la mise en œuvre des accords de Paris.
Déclarant close la réunion des ministres de la CCBC et F2BC, la ministre Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice technique de la CCBC, a indiqué qu’avec la fin de ces travaux, un pas de plus vient d’être accompli sur le long, mais aussi un fructueux chemin qui mène à l’opérationnalisation pleine et entière de la CCBC et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo. « Nous venons d’adopter les statuts portant organisation et fonctionnement de notre institution. Qu’il me soit permis, au nom du président de la République, président de la CCBC, et en ma qualité de ministre, coordonnatrice technique de la CCBC, de vous remercier toutes et tous pour le travail accompli », a-t-elle déclaré.
La ministre Arlette Soudan-Nonault a souligné qu’hier c’était le protocole instituant la CCBC, aujourd’hui, ce sont les statuts portant organisation et fonctionnement de la CCBC, et très bientôt, ce sera le cas de tous les autres textes qui viendront compléter l’encadrement juridique nécessaire pour la vie d’une organisation d’envergure régionale telle que la leur. « Vous venez de comprendre que nous ne devons pas nous reposer car le combat pour l’opérationnalisation effective de la CCBC et de son instrument financier le F2BC se poursuivra tant que nous n’aurons pas atteint l’effectivité du financement des 254 projets déjà identifiés dans le plan d’investissement du F2BC. Reprenons donc notre bâton de pèlerin et continuons à interpeller la communauté internationale pour aider les pays membres de la CCBC à concilier la lutte contre les changements climatiques et le développement économique ; l’engagement de toutes les parties prenantes étant la clé pour assurer un co-financement significatif pour le F2BC », a-t-elle dit.
Source : adiac-congo