L’atelier de formation qui se tient du 6 au 8 mars, à Brazzaville, s’inscrit dans le cadre du partenariat d’entente qui a été signé, le 3 août 2018, entre l’Institut francophone pour le développement durable et la Commission climat du Bassin du Congo.
Ouvert par la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan Nonault, l’atelier qui réunit tous les points focaux du Fonds bleu des pays membres de la Commission climat du Bassin du Congo ainsi que des représentants des organismes régionaux, porte sur le thème « Les économies verte et bleue comme opportunités de mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) et des Contributions déterminées au niveau national (CDN) dans le Bassin du Congo. »
« Nous, du côté de la Francophonie, attendons d’amorcer le partenariat avec la Commission climat et le Fonds bleu. Un voyage de plusieurs jours commence toujours par un premier pas. Deuxièmement, apprendre à travailler ensemble. Un adage dit, seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. Nous avons l’intention de mener le partenariat avec la Commission climat jusqu’à son aboutissement, jusqu’à la phase de mobilisation de financement pour la réalisation des programmes qui sont proposés », a indiqué, lors de la cérémonie d’ouverture, le directeur de l’Institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD), Jean Pierre Ndoutoum.
Représentant le secrétariat général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le Dr Honoré Tabuna a, quant à lui, rappelé que l’économie bleue et l’économie verte ne doivent pas être un choix pour les États membres de la Commission climat du Bassin du Congo, mais une obligation et une opportunité gigantesque de développement. Ceci, en raison de leur immense potentiel en ressources hydrographiques, marines et forestières.
Pour le secrétaire exécutif de la Convention d’Abidjan, Abou Bamba, l’économie bleue c’est l’avenir. « Elle permettra de résoudre les problèmes de développement auxquels nous avons été longtemps confrontés, tels que la lutte contre la faune à travers la pêche- l’aquaculture, la production énergétique durable, le développement touristique durable, le développement des transports et de l’industrie portuaire et surtout la croissance économique, la création des richesses, et la distribution de certaines richesses », a-t-il déclaré.
Bientôt un plan d’investissement pour la Commission
Ouvrant l’atelier au nom du chef de l’État congolais, président de la Commission climat du Bassin du Congo, la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan Nonault, a indiqué que le thème choisi rappelle encore une fois que la lutte contre le réchauffement climatique oblige à développer des solutions idoines s’il faut atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris.
Le but de cette opérationnalisation est de favoriser le passage aux actions concrètes et visibles sur le terrain pour concilier la lutte contre les changements climatiques et le développement économique des Etats par la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie de la population, conformément à la Déclaration de Marrakech.
« Consciente du fait que nous allons aborder une phase décisive de la vie de notre Commission, qui se verra bientôt dotée d’un plan d’investissement et d’un véhicule financier, la coordination technique que je dirige a jugé nécessaire et opportun de donner aux points focaux du Fonds bleu des pays membres de notre Commission les moyens et outils nécessaires pour une maîtrise des problématiques liées à la Commission, ainsi qu’une participation active à tous les étapes du processus d’opérationnalisation de la Commission », a expliqué la ministre.
Plus spécifiquement, il s’agit d’améliorer les connaissances des participants sur les concepts génériques, comme le développement durable, les changements climatiques et l’économie bleue, d’une part, et sur des questions spécifiques, telles que la formulation et l’analyse de la durabilité des projets et programme, la finance climatique, la mobilisation des fonds et l’ingénierie d’organisation des événements internationaux, d’autre part.
Rappelons que la Commission climat du Bassin du Congo a été créée en même temps que les deux autres Commissions climats sœurs, celles du Sahel et des États insulaires, le 16 novembre 2016 à Marrakech, en marge de la COP22, par les chefs d’État africains, à l’issue du sommet de l’Action pour la co-émergence de l’Afrique, organisé à l’initiative de Sa Majesté Mohammed VI, roi du Maroc. Elle est constituée de seize États, que sont Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Kenya, Ouganda, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Soudan du Sud, Tanzanie, Tchad et Zambie.
Source : www.adiac-congo.com